Jib y Julie en bici - La suite

Jib y Julie en bici - La suite

"La bourse ou la vie !" ou "ce qu'on ne vous avait pas dit ;-)"

                La bourse ou la vie ¡

 

       Au mois d’août dernier (2011), nous quittons la ville de Jaen (nord Pérou) sous un soleil de plomb, par une route s’élevant doucement  à travers des quartiers peu sûrs, nous faisant suer à grosses gouttes dès le matin, Jib en tête, moi derrière. L’ascension enfin terminée, la route bascule de l’autre cote, dans une vallée peu frequentée. Au sommet : une station-service et une déchetterie à ciel ouvert attirant des milliers de rapaces sont les derniers signes d’urbanisation.

                Nous entamons la descente, Jib toujours devant, prenant rapidement de la vitesse ; moi sur ses pas,  le suivant a une vingtaine de mètres tout au plus.

 

                Au bout de quelques secondes, j’entends un bruit de moteur derrière moi. Jusque là rien d’anormal. Mais, alors que je m’attends à ce que le véhicule me dépasse, il reste derrière moi. Etrange… Je regarde dans mon rétro, c’est un mototaxi, ces motos aménagées d’une banquette arrière couverte, ressemblant aux rickshaws bien connus en Inde. Ils sont très fréquents
au nord du Pérou.

                Enfin, il se décide à accélérer pour se mettre à mahauteur. Je découvre alors qu’ils sont trois à l’intérieur, relativement jeunes : un chauffeur et deux passagers. Je pense d’abord qu’ils sont enfin en train de me doubler… mais non, ils tentent de rester a cote de moi. J’imagine alors qu’ils veulent échanger quelques mots, comme certains le font parfois à moto. Mais ils ne m’adressent pas la parole et se rapprochent dangereusement de moi, avec un air très sérieux.  Alors qu’ils me serrent de plus en plus, parvenant quasiment à me pousser dans le fosse, je n’ai pas le temps de réfléchir…  Je râle et tente de freiner pour me défaire de leur emprise et repasser derrière le véhicule,
espérant ainsi pouvoir les doubler à mon tour.

 

                Que cherchent-t-ils ¿ Si c’est un jeu, je ne le
trouve vraiment pas drôle… En même temps, ils n’ont pas l’air de plaisanter…

 

                Tout-a-coup, alors que je parviens en un coup de frein à repasser derrière, ils leur suffit de redonner un coup d’accélérateur pour s’arrêter pile sur mon chemin et entraver ma trajectoire. C’est alors qu’un des passagers braque un flingue sur moi, tout en tremblant, l’air bien nerveux.

                En une fraction de seconde, en prenant conscience de l’embuscade, je me suis sentie complètement démunie ¡ Jib avait eu le temps de dévaler toute la pente et se trouvait désormais bien trop loin pour soupçonner quoi que ce soit. Aucun autre véhicule ne semblait arriver, ni à gauche ni à
droite…  A trois, avec un flingue, le calcul était simple : ils avaient alors tout le loisir de m’embarquer à la volée ou de faire de moi ce qu’ils voulaient. Mon reflexe a été de sauter du vélo, l’abandonnant
au milieu de la route, et de m’éloigner d’eux le plus possible, reculant pas à pas, les mains en l’air, comme dans les films ¡

 

                Heureusement, leur plan ne consistait qu’à tenter d’embarquer le vélo avant de s’apercevoir qu’ils n’etaient même pas capable de le relever ;-). Du coup, leur butin n aura été qu’une sacoche arrière et quelques objets de ma sacoche de guidon (MP3, appareil-photo).

 

                Ce n’est qu’une fois repartis que je me suis remise à respirer ¡... Reprenant aussitôt mon vélo pour dévaler les quelques centaines de mètres qui me séparant de Jean-Baptiste le plus vite possible…

Ouf ! Plus de peur que de mal ¡!!



02/06/2012
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