Jib y Julie en bici - La suite

Du 25 janvier au 9 fevrier, on a profite de la venue de mon papa, “l’Alain” ;-), pour aller se  promener tous les trois autour du lac Llanquihue et le debut de la Carretera Australe.

Tout frais debarque de Normandie le 25 janvier, l’Alain a pu se familiariser avec  le VTT que nous lui avions degote puisque nous avons enfourche nos velos des le lendemain, apres une bonne soirée de retrouvailles ¡ La meteo etait avec nous les 2 premiers jours et nous avons pu admirer le magnifique volcán Osorno, bivouaquer, flaner et papoter en route, nous baigner dans les lacs Llanquihue et Lago Todo Santos… Mais des le 2e soir, la pluie a fait son apparition juste apres manger.

Nous sommes repartis assez confiants le lendemain sous un ciel menacant, mais persuades qu’il serait possible de passer entre les gouttes. Malheureusement, des averses nous ont rattrappes en fin de matinee, et c’est sous un veritable deluge que nous avons rejoint le lieu-dit le plus proche, Ralun, ou nous avons loue une cabane pour le reste de la journee… et finalement 2 jours de plus. La pluie ne s’interrompant pas une minute, du matin au soir, nous en avons profite pour rattraper le temps perdu en se racontant 1000 anectdotes de voyage, bouquiner, jouer aux cartes, et se faire de bonnes bouffes bien au chaud…

Puis nous avons tout de meme pu remettre le nez dehors le mardi, pour attaquer la piste contournant un fjord… certainement magnifique meme si nous n’avons pas pu profiter pleinement de l’ampleur des paysages a cause des nuages toujours bas, nous apportant encoré quelques gouttes au passage…

Le second jour de piste a failli etre fatal pour le “super” VTT de l’Alain… un peu juste pour ce genre de viree…

Dans la matinee, secoue par le revetement de la piste caillouteuse, c’est d’abord le porte-bidon qui saute du velo. En debut d’aprem, alors que nous venons de quitter un hameau bien paume et qu’il n’existe aucun village plus grand a 100km a la ronde, le pneu et la chambre a air explosent carrement. N’ayant rien pour reparer, nous restons sur le bord de la route pendant que Jib retourne au hameau sant trop y croire… et reviens par miracle avec tout ce qu’il faut : 2 pneus et une chambre a air degotes chez un particulier possedant un velo…! Sauves ¡ On repart, confiants pour choper le bateau a Calleta Puelche, au bout du fjord, et peu avant l’arrivee, c’est la manette de changement des vitesses qui cassent ¡ Plus moyen de changer de vitesses… Il devra tout faire jusqu’a Puerto Montt en ne jouant qu’avec les plateaux ¡!!

Les jours suivants, sur la route pour Puerto Montt, nous faisons un petit detour, par une piste, vers le Parc “Alerce Andino”, et apres un bivouac de reve, enchainons une rando de 8h, bien soutenue, a travers une jungle dense (bambous, fougeres geantes), sur un petit sentier amenage de nombreux ponts de bois - parfois sans rembarde ¡ -, de passerelles,  d’escaliers…  pour atteindre un bosque d’alerce millenaires (4000 ans ¡). C’est au milieu de ces arbres gigantesques, de plus de 3 metres de diametre que nous pique-niquons, nous sentant tout petits… Impressionnant ¡!! La pluie nous rattrape une fois de plus, heureusement sur les derniers metres, et nous preferons donc passer la nuit dans un refuge, a nous rechauffer au four a bois, plutot que d’aller planter les tentes sous des trombres d’eau.

Le retour vers Osorno se fait ensuite par Puerto Montt, ou l’on s’accorde une journee de repos bien meritee, et en profitons pour se faire une “parillada” le soir : grand plat de differentes viandes grillees, pommes de terres, beignets, sauces, le tout arrose d’une ptite bouteille de vin et d’un “Pisco Sour” en apero qui delient les langues et font raconter des souvenirs de voyages a "l'Alain" ! 

Nous parcourons ensuite les 150 km nous separant d’Osorno en 2 jours : le 1er avec une meteo clemente nous permet de profiter des paysages de bord de lac et des petits villages agreables de Puerto Varas, Llanquihue et Frutillar. Mais le 2e jour, apres un autre bivouac de reve dans le pre d’un agriculteur, nous ne perdons pas de temps pour rejoindre Osorno, la pluie repointant le bout de son nez…

Des retrouvailles super sympas, de bonnes petites vacances pour tout le monde, malgre l’humidite, qui laisseront de bons souvenirs…, et finalement, pas moins de 525 km parcourus et 4830 m de denivelee.

Maintenant que “l’Alain” est dans l’avion, il nous faut penser a la suite : la “Carretera Austral”, 1200 km de route mythique dont 800 de piste, a travers les Andes et une vegetation luxuriante, et tres peu de villages…! On espere juste passer un peu plus entre les gouttes…

A suivre…