Jib y Julie en bici - La suite

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Patagonie, terre d'accueil

   Depuis qu’on a quitte El Calafate, toujours en compagnie de Deborah, une suisse “buena onda” avec qui on roule depuis un peu plus d’un mois, on n’a quasiment pas eu a sortir la tente…! Alors que le froid arrive, que la vie devient un peu plus rude, notre quotidien s’adoucit grace a l’hospitalite incroyable des habitants de cette terre de bout du monde ¡

 

   En effet, l’entree dans l’hiver se fait sentir : les temperatures ont bien chute, le vent se fait glacial, et les jours raccourcissent a vu d’oeil… terminant leur decroissance le 21 juin avec une journee de 4h a Ushuaia - d’apres ce qu’on nous a dit. Deja en ce moment, le soleil est tellement rasant que nous avons la chance de decouvrir les paysages sous un doux eclairage de “fin de journee d’automne”, quasi du matin au soir. Ce qui fait de la Patagonie, une región pleine de contrastes, entre la douceur de la lumiere et la force du vent, qui vient nous fouetter tous les jours sans exception ¡

 

   Ce qui caracterise le plus la Patagonie selon moi, pour le moment, ce sont les graaaaaands espaces – on doit souvent effectuer entre 200 et 300 km pour relier deux villes sans passer par le moindre village -, les arcs-en-ciels, et les animaux (chevaux, moutons, vaches, aigles, nandus, condors, guanacos, renards…). Sans oublier : les estancias ¡ Ces immenses proprietes agricoles qui ponctuent la route.

 

   L’autre jour, nous nous sommes arretes en soirée dans ce qui nous paraissait etre un village et avons demande s’il y avait eventuellement un terrain un peu abrite pour poser les tentes, voire un toit. Nous nous sommes vus offrir l’hospitalite (a 4 avec Deborah et un Argentin a velo) dans une piece chauffee au poele a bois, avec la possibilite de prendre une douche chaude, et avons meme ete invites le lendemain matin a venir prendre le petit dejeuner dans l’une des maisons. C’est la que nous avons compris, tout en degustant un café bien chaud et des “tortas fritas” que ce que nous pensions etre un village etait en fait une estancia et que la maison en question n’etait autre que la “cantine” de l’estancia, avec un cuistot a temps plein qui prepare les petit dej, repas de midi et soir pour tout le monde. Incroyable : le proprietaire possedait 70 000 hectares de terrain, qui s’etendait le long de la frontiere Chilienne sur 50 km, 35 000 betes, et 12 employes. Ceux-ci sont ,du coup, plus que des employes puisqu’ils travaillent la, mais sont egalement nourris et loges a l’annee. L’estancia est donc toute leur vie… Sentiment bizarre de constater la main-mise du proprietaire terrien sur la vie de ces hommes…

 

   Ce genre d’estancias occupent donc tout le territoire laisse vacant entre les quelques petites villes isolees de Patagonie. Et, le froid et la rudesse de la vie aidant, il parait presque naturel pour eux de nous offrir un local pour dormir si nous venons frapper a leur porte. Voire une douche chaude, des repas… Incroyable ¡!! C’est aussi a chaque fois l’occasion d’echanger sur la vie ici ¡ Ainsi, nous avons donc dormi dans un hangar de “Vialidad” (ceux qui s’occupent de l’entretien des routes), dans plusieurs estancias, et meme chez les gendarmes ou nous avons eu droit a des beignets tout chauds…!

 

   Loin des grandes villes, et de nos pays “surpeuples” d’Europe, cette terre quasi inhabitee offre des moments tres humains et chaleureux, et une grande serenite malgre le rude climat qui s’installe… J’espere que c’est avec le meme ressenti que nous atteindrons Ushuaia… pour notre vol prevu le 23 avril…

 

A bientot ¡



03/04/2012
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