Une belle histoire : la Po, petit chien voyageur
Un jour de fevrier, on rencontré Deborah, une Suisse a velo, voyageant depuis 2 ans et demi a velo et, depuis une semaine… avec une petite chienne ¡ Cette petite chienne, qu’elle appellera plus tard “La Po”, s’etait attachee a elle du cote de Coyhaique, quelques 350 km au nord, et ne l’avait plus lachee ;-). Enchainant des journees de 60 - 70 km par jour en courant a cote du velo et de sa nouvelle maitresse.
Difficile de ne pas s’attendrir devant sa petite bouille et son air intelligent… Du coup, Deborah a bien tente de l’eloigner dans les premiers temps, puis de faire du porte a porte dans les fermes pour la laisser car, mine de rien, ca mange ces petites betes ¡ Non seulement il fallait la nourrir tous les soirs… mais en plus, elle se laissait bien tenter ici et la par des petites poules qui trainaient…! Un peu genant pour Deborah ;-), qui a retrouve 2 -3 fois“sa” chienne avec la gueule pleine de sang, et une poule bien entamee a ses pieds, toute fiere d’elle ¡
Bref, “La Po” semblait avoir choisi sa maitresse, et continuait de la suivre quoi qu’elle tente… et puis il faut dire qu’ensuite, de jour en jour la maitresse a commence a s’attacher elle aussi…, a lui acheter des croquettes, a cuisiner du riz specialement pour elle…!
C’est donc tous ensemble - Deborah, James, “La Po”, et nous deux – qu’on a pris la route de Cochrane a Villa O’Higgins. Chaque matin, des qu’un de nous enfourchait le velo, La Po faisait la fete, aboyait d’impatience : “c’est quand qu’on part ¿”. Tout au long de la journee, elle nous attendait dans les montees, et pleurait comme un bebe dans les descentes si nous ne l’attendions pas…
Une fois a Villa O’Higgins, Deborah se posait tout de meme des questions par rapport au bateau a prendre pour sortir de la carretera austral, et surtout au passage de la frontiere… Mais sans probleme, elle a embarque au milieu de nous tous pour les 5h de bateau bien agitees, puis a passe la frontiere toute seule comme une grande sans que personne ne s’inquiete de savoir si elle etait vaccinee, a qui elle appartenait…
Cependant, en repartant d’El Chalten, cette fois sur l’asphalte, ses pauvres petites pattes sont devenues douloureuses. A cause des distances qui s’allongeaient et de la durete du sol. Un matin, elle n’a pas pu repartir, trop fatiguee…
Alors que Deborah avait 1000 fois essaye de la laisser dans une ferme au debut, maintenant qu’elle s’etait bien attachee et qu’elle adorait partager son quotidien avec elle, l’occasion s’est presente a ce moment-la … Un Chilien avec qui Deborah avait bien discute ce matin-la lui a propose d’emmener “La Po” dans sa ferme, ou il lui apprendrait a garder les animaux… Dans un 1er temps, un peu dechiree par l’idee de laisser sa compagne de route, Deborah lui a confiee jusqu’a El Calafate, en attendant qu’on finisse a velo. Deux jours plus tard, apres une longue reflexión et une nouvelle rencontre avec lui, donnant a Deborah l’assurance que ce “nouveau maitre” paraissait serieux et bienveillant, elle a pris la difficile decisión de la lui laisser, lui assurant ainsi un avenir sympa : nourrie, a se depenser en plein air, au milieu des betes… Plutot que de prendre le risque de devoir un jour l’abandonner a une frontiere ou de la voir se faire ecraser…
Dur dur pour la maitresse qui s’etait bien attachee… mais une belle histoire pour cette “Po” qui un jour a decide d’aller faire quelques centaines de km avec une cycliste, est passe en argentine, s’est promene au pied du Fitz Roy (ramenee gentiment un jour par une garde du Parc, elle avait suivi des touristes en rando…!), et peut finir tranquillement ses jours, si elle le souhaite, dans une ferme de Patagonie…!
(voir illustrations dans l'album correspondant)
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